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Tri M Carnac 2024 : Bienvenu chez les Grands Sages

8 ans sont passés depuis ma dernière épreuve sur Carnac (2016). Et surtout une bascule de la catégorie M3H vers M5H, que je teste avec cette 1ere course.
Conditions idéales : soleil, 20 degrés, très peu de vent, mer plate. Tout pour prendre du plaisir, souffrir un peu… ou beaucoup, et partager avec les potes.

Comme d’habitude, un petite délégation batracienne est présente : Camille, David, Dominique, Phil, Valentin, Vincent, Yves (qui remet son titre M5H de l’année dernière en jeu). A noter également le matin sur le S, Mathieu (16em/238, 3em V2H) et Nicolas (27em/238, 6em V2H).
Pour certains, c’est la fin de saison de tri… mais aussi le début.

Départ sur la grande plage : 300 inscrits se bousculent comme d’hab, attirés comme des mouches par cette 1ere bouée jaune. Une fois ce moment délicat passé, y a plus qu’à (au choix : dérouler, débouler, cravacher, craquer, gérer, bâcher, performer,…) jusqu’à l’arrivée.

D’un point de vue perso :
– une nat très correcte (sortie avec David, mais que je ne reverrai plus, et suivi par Valentin).
– un vélo assez rapide (selon mes critères), rejoint par Camille en milieu de course, puis Vincent juste avant la transition.
– une CaP bien gérée et régulière, avec un départ à 3 frogs qui aurait mérité une photo de famille. Vincent s’échappe tranquillement, Camille gére en fonction de son niveau du moment. Ces multiples aller/retour le long de la grande plage permet de retrouver et encourager tous les potes, surtout Yves et Dominique que je n’ai pas vus depuis le départ .

Mon 1er M chez les grands sages se termine. 2h34, 99em et comme on dit, la cerise sur le gâteau… Vainqueur en M5H (13 inscrits, 9 finishers, cela aide à rester humble).
Yves , le plus important, c’est que le titre reste dans la maison ECBT ;-).
Jean-Luc, merci de ne pas être venu à Carnac.

Bravo à toute la Team pour ces moments partagés (hum, cette petite bière post épreuve sur la plage au soleil).

David : 2h27’00 / 60em
Vincent : 2h31’22 / 85em
Phil : 2h34’18 / 99em
Valentin : 2h37’38 / 121em
Camille : 2h40’06 / 136em
Yves : 2h45’26 / 164em
Dominique : 2h57’25 / 216em

https://www.sportinnovation.fr/Evenements/Resultats/6452

Phil

Embrunman 2024 … 40 ans ça se fête !

Embrunman fête ses 40 ans cette année … c’est une bonne occasion pour s’attaquer au mythe ! Parmi les 1008 inscrits à cette édition on se retrouve à deux Froggies : David qui l’a terminé déjà 1 fois et pour ma part c’est une grande première.On se retrouve avec David à Baratier l’avant veille pour boire un coup et discuter stratégie de course (alimentaire, habillement) avec une météo pas très favorable (pluie et vent annoncé ce jeudi !!!). Le dépôt du vélo a lieu le mercredi après midi, vélo que j’essaie de protéger tant bien que mal avec des sacs poubelles car la fin de journée sera pluvieuse. Briefing à suivre en fin d’après-midi (juste avant les gouttes) avec beaucoup de monde et David … ça y est, on y est après 6 mois de prépa.

La prépa s’est relativement bien passée, reste la blessure au genou fin avril qui m’a bien coupé dans celle-ci mine de rien. J’arrive donc avec moins de CaP que prévu (quasi 1 mois off et la reprise s’est faite sans aucun rythme pour ne pas aggraver les choses car j’ai toujours une petite gêne au genou droit), forcément un peu moins de vélo également (et beaucoup basé sur l’endurance, sans trop de rythme non plus). Je finis la prépa un peu au feeling et en forme, en essayant de ne pas casser le bonhomme.
Maintenant ça reste un IM et mon objectif est d’être finisher. Moins de 14h me semble jouable (1h04 en nat, 8 h en vélo et le reste à pied), 13h30 si tout se passe bien.

15 août, après une toute petite nuit de sommeil, réveil familial à 3h45 pour quitter le camping à 4h15. Arrivée dans le parc vers 4h30 pour préparer le vélo et le bonhomme. Ambiance nocturne pendant laquelle on sent les triathlètes concentrés ! Petit papotage avec Fabrice Guéguen… en attendant David qui a été retardé à l’entrée du parc et qui arrive un peu stressé !

J’adapte la tenue car finalement on annonce une journée ventée mais sans pluie (ou peu en tout cas), du vent du Nord toute la journée, ce qui n’est pas courant pour Embrun, et pas chaud en haut de l’Izoard. Donc finalement je pars avec la tri fonction, un maillot de vélo et dans le sac perso vélo un coupe-vent et des manchettes. Le vent est frais et j’enfile rapidement la combi car j’ai froid ! Finalement j’ai hâte de prendre le départ et la dernière demi-heure défile !

–> Natation : Les conditions ne sont pas trop mauvaises avec une eau à 23 – 24 °C et une Text autour de 16 °C. Je me place 4 ou 5ème ligne sur la droite de la zone de départ. Démarrage à 6 h pétante en mass start, dix minutes après les femmes. Ça bouscule pas mal pendant les 3-400 premiers mètres. Le plan d’eau est loin d’être plat, avec pas mal de vaguelettes dues au vent qui souffle fort. Je suis le mouvement car compliqué de se diriger dans l’obscurité et compliqué de voir le kayak ouvreur et sa loupiote ! Après la deuxième bouée je suis un concurrent qui part légèrement sur la droite… mais il s’avère qu’il ne se dirigeait pas vers la bouée n°3, bref, on était tranquille tous les deux, mais pas sur la bonne trace. Donc bifurcation pour retrouver la bonne trajectoire et ensuite objectif de placer la nage. Le reste de la nat se passe bien avec je pense une navigation correcte. Le lever du jour est magique sur les montagnes (ben oui, faut prendre le temps d’apprécier !). Il y a beaucoup de supporters à la sortie de l’eau… Sortie de l’eau 128ème pile dans les temps espérés (1h03min05sec)… tout va bien !

–> T1 : vu le temps annoncé, changement de stratégie : je garde la trifonction et j’enfile le maillot de vélo. Je prends le temps de mettre les chaussettes, un petit gel et hop c’est parti pour le vélo… tiens, j’ai oublié de mettre les gants !!!

–> Vélo : Démarrage dans la fraicheur matinale, avec beaucoup de monde dans les rues d’Embrun. Après 500 m de plat on attaque directement la montée vers St Appolinaire (6 ou 7 km à 6 % de moyenne), en fendant la foule : petite ambiance tour de France ! Avec un fort vent du Nord, on est poussé sur cette première partie. Pas simple de faire redescendre le cardio car on est tout de suite en prise. Cette première partie se passe plutôt bien, un peu fort certainement (bon il faut quand même appuyé pour passer le tape cul à 20% !), mais je reste dans le flux de la course même si je me fais déjà pas mal doubler… il ne faut surtout pas se mettre en sur-régime. Dans la descente vers Savines Les Bains on prend le fort vent du Nord et c’est assez violent le long de la nationale avant d’atteindre le lac. Dur de tenir le vélo sur le pont : les mains en bas du guidon et on serre fort !!! Il y a pas mal de groupe qui se forment et des paquets me doublent avant le retour sur Embrun ! Beaucoup de spectateurs au niveau d’Embrun pour terminer cette première boucle du parcours. Les choses sérieuses vont démarrer.

Direction Guillestre puis la vallée du Guil. Je me fais encore beaucoup doubler mais je veux rester dans mes zones d’intensité. Je n’oublie pas de bien m’alimenter, de bien boire et profite des ravitaillements pour recharger le stock ! Une petite pause technique en bas du monument en bas de l’Izoard, comme prévu, avant de tourner à gauche. La première partie de l’Izoard se passe bien, en gestion. Un bidon à Arvieux avant d’attaquer les choses sérieuses. Passé Brunnisard ça commence à être très compliqué, la pente est toujours entre 8.5 et 10 %, je n’arrive pas à envoyer les watts et suis en mode gestion pour ne pas avoir de crampes. C’est dur dans la tête car au mois de juillet ça c’était plutôt bien passé, même si c’était difficile. Je trouve mon 36×34 énorme ! J’avance tant bien que mal mais je ne me fais plus beaucoup doubler… c’est dur pour tout le monde… et les encouragements au bord de la route font du bien… il faut profiter de ces moments-là ! Finalement j’arrive en haut de l’Izoard (1h18 de montée, 10 min de plus qu’en juillet) tant bien que mal. Il fait 11°C en haut.
J’enfile mon coupe-vent, les manchettes et m’alimente bien (gatosport, banane, raisin) avant de repartir dans la descente. Quel plaisir avec la route coupée ! J’ai la sensation de bien descendre mais je me fais doubler par des fusées ! Arrivé dans le gros bazar de Briançon, à slalomer entre les voitures à l’arrêt, je me suis refait la cerise. Il fait maintenant bon (20 -22 °C) et je suis toujours dans mes temps de passage.

Je suis assez isolé entre Briançon et le départ des balcons de la Durance, pas grand monde devant ni derrière. Le vent est maintenant favorable (pour une fois !) et je ne m’en plains pas ! Donc vélo en mode gestion jusque la côte de Pallon. Grosse ambiance ! Pour la première fois je commence à doubler des gars dans la bosse ! Je la passe sans trop forcer et finalement plutôt bien, malgré tout ça reste un gros caillou. Les mains commencent à chauffer : pas l’habitude de rouler sans gants !

J’arrive au ravitaillement de Pont Neuf ou Hélène et les enfants m’attendent. Très belle surprise ! Il fait maintenant chaud (29 – 30 °C) et le vent est toujours assez fort. Je suis plutôt content jusque là, pile poile dans les temps de passage et j’attaque Chalvet assez confiant. Bon, ça n’a pas duré car on reprend le vent de face et les variations de pourcentage de ce « petit » col me font mal aux jambes. Les 6 km d’ascension laissent des traces et comme dans l’Izoard c’est limite à partir en crampes. Petit arrêt technique en haut, puis descente sur les freins avant de revenir sur Embrun.

Au bilan, je finis dans le timing (8h06 pour 8h visé), avec la sensation d’avoir quand même bien géré le vélo, même si la première partie a été compliqué. Au final je perds environ 300 places sur cette partie vélo !

–> T2 : Je profite de T2 pour me faire masser pendant qq minutes, j’enfile les chaussettes de contention, la visière, et hop c’est parti pour le marathon. Il fait maintenant grand soleil et 30 °C. J’entends le speaker annoncer le 1er concurrent à 4 km de l’arrivée !!! et dire qu’il sort de l’eau 30 sec devant moi … j’ai loupé la bonne roue 😉 !!!

–> CaP : Il fait chaud ; les 6 ou 7 premiers km se passent nominalement sur un petit rythme correct (5’30/km), il y a beaucoup de supporters le long de la Durance et dans les rues d’Embrun. Premier arrêt au ravitaillement avant d’attaquer la bosse d’Embrun. La boisson énergétique est surdosée et ça ne passe pas, même une sorte de dégout ! Je monte la bosse dans un mode « marche très active » avant de relancer dans les rues d’Embrun. Beaucoup de monde dans les rues, ce n’est pas un mythe !!! Au deuxième ravito je prends de l’eau, qq raisons et abricots, avant d’attaquer la descente. J’accélère le rythme sans me rendre compte que je suis en train de m’exploser les quadris … en bas de la descente c’est le trou, je suis obligé de m’arrêter et de marcher, vraiment pas bien et dans le dur. Je n’arrive même pas à relancer la machine. Du coup c’est marche jusqu’au ravito puis après le ravito ! Impossible de redémarrer. Je me fais une raison et ça va être long. Je repars tant bien que mal après le terrain de foot et je me fais dépasser par Emma Bilham qui va terminer cet Embrunman en un peu moins de 11h pour sa dernière course pro !

Je croise David le long de la Durance, je viens de terminer la boucle autour du terrain de foot, boucle qu’il entame de son côté. Ca n’a pas l’air simple non plus pour lui.

L’objectif est d’aller au bout, donc je me mets en tête de trouver un petit rythme entre les ravitos. Ca repart, tranquille, en faisant avec les moyens du bord ! Il y a beaucoup de supporters et ça fait du bien. J’arrive au terme du premier tour et retrouve Hélène et les enfants … et je suis dans le dur (surtout dans la tête) et apparemment ça se voit aussi physiquement.
Le deuxième tour se passe un peu moins dans la douleur, même si au final le temps de ce tour est moins bon, en tout cas c’est moins galère. Il faut dire que le temps s’est couvert et qu’il fait moins chaud. Malgré tout j’alterne beaucoup de phase marche / « course ». Je retrouve un peu le moral à la fin du deuxième tour car je commence à doubler du monde (et oui c’est possible même à 6’30/km !).

Et puis il y a les encouragements d’Hélène et des enfants qui font un bien fou ! En plus on a droit à une sacrée olah avec les voisins du camping ! Avant d’attaquer mon dernier tour je croise Fabrice qui en fini avec son IM: sacrée perf ! Début du troisième et dernier tour dans le dur. Je marche jusqu’en haut d’Embrun et discute avec un « local », moment très sympa ! Il n’y a plus grand monde dans les rues d’Embrun (c’est l’heure de l’apéro).
Un petit gel au passage, qui passe bien (tiens j’aurai peut être dû en prendre avant !!!). La suite est plutôt sympa puisque j’arrive à maintenir mon petit rythme. Je double même Stéphane Tessereau avec qui on discute (boulot !!!) quelques minutes. La fin est « agréable » puisque j’ai l’impression d’avancer.

Je recroise David qui démarre son dernier tour avant de tourner vers le parc à vélo.

Les derniers km passent « assez vite » et la ligne d’arrivée est en vue. Fin de la course un peu frustré car j’ai l’impression de ne pas avoir bien géré ce marathon (c’est toujours facile après coup). Mais après 4h47 de Cap je suis finisher de l’Embrunman !

David fini un peu plus tard, il fait maintenant nuit, mais il est aussi finisher de l’Embrunman pour la deuxième fois.

—> Au final les 14h de l’objectif ne sont pas loin (14h07min02sec ; 388ème / 759 finishers et 1008 inscrits). Le plus important est d’aller au bout de cette course qui reste mythique, de part son parcours mais aussi avec le public, les bénévoles tout au long du parcours (toujours souriant, à nous encourager) et la famille qui a été là tout au long de la prépa et de la course et accepté des vacances « sportives » à la montagne !

Mathieu

« Marathon de Paris : checked! » par Stéphane Volant

Le Marathon de Paris 2024 aurait pu être un nouveau rdv manqué. En novembre, lorsque je prends la décision de participer, c’est en effet la troisième fois que je m’y inscris et je ne l’ai toujours pas couru !
Première inscription en … 1995 : désistement, un peu jeune pour la distance. Deuxième tentative au printemps 2020 : sans commentaire. Avril 2024, à quelques jours du départ, le doute s’est installé, la fin de prépa n’a pas été sereine… Mais, oui à présent, je peux cocher la case. 🙂
 
 
Avant

Première à Paris mais troisième marathon avec l’ambition d’aller chercher les trois heures. Première prépa avec un minimum de sérieux et du kilomètre! Reprise véritable de la CàP en octobre… Les cross départementaux et régionaux suivent, complétés par une montée en volume tout au long de l’hiver. Enfin, de grosses semaines (tout est relatif) à plus de 60 km en février.
Objectif : Trois heures ! Pas simple mais pas insurmontable… Le semi de Paris début mars valide presque l’hypothèse. Les sorties longues, tranquille à 5 mn/km, sont rassurantes.
Le seul hic depuis quelques semaines c’est l’apparition d’une gêne à la cheville droite. Une prépa marathon ça laisse des traces (et partir se balader à la montagne n’a pas amélioré les choses … ) Par conséquent, la fin de prépa a été très allégée. Une dernière visite chez le kiné (merci GP !) me permet d’arriver sur la ligne de départ en confiance.

Pendant
Dimanche 7 avril, 8h05 et des poussières, sas rouge des 3 heures… être là en haut des Champs, c’est déjà une petite victoire. Évidemment ça cogite, je me dis juste que j’en ai de la chance de pouvoir être là . Maintenant il ne reste plus qu’à courir et à apprécier !
Départ en descente, évidemment trop facile, la cheville tient… Merci à nouveau GP ! Rapproché progressif du meneur d’allure des 3 heures. Il ne reste plus qu’à rester coller sans trop tirer dessus… 5,10, 15 les kilomètres s’enchaînent, facile… le bois de Vincennes se passe bien, passage au semi en 1h29… Un peu mieux que sur mon PR. Le negative split, ça va le faire !!!
Retour à Bastille vers le 25ème, les cuisses commencent à envoyer des messages pas hyper positifs. Tenir une allure qui me paraissait facile, devient beaucoup moins évident. Repli sur le Plan B, juste battre mon PR, une allure moins de 3h05 à partir du 25ème, ça doit tenir !
Et ça ne tient pas… au 30ème, explosion à la sortie du tunnel. A l’arrêt, le mur !!!! Pas d’hypo, au niveau cardio ça va, la cheville tient bien… mais les stabilisateurs de hanche ne suivent plus. Première fois que je le rencontre ce fameux mur. Que c’est frustrant. Ce sera définitivement Plan T.
Les 10 kilomètres suivants seront une longue alternance de marche, course. Pour ne pas finir lamentablement, les deux derniers kilomètres, je les ai vraiment courus … presque à l’allure prévue initialement. Le temps final est anecdotique.
Déception, frustration ? Certainement. Un peu trop ambitieux au départ? Le kilométrage global de la prépa était pourtant correct. Malgré tout, terminer un marathon, ça reste une vraie émotion. Avec du public et de la foule, c’est encore accentué.

Et maintenant ?
Côté positif, je l’ai enfin ma médaille du marathon de Paris, la prépa avec montée progressive du volume, je l’ai appréciée. La cheville a tenu. Le week-end à Paris en famille conclu par la visite du Musée d’Orsay, c’était bien sympa (ça manque quand même d’escalators là bas !)
Valider les trois heures ?!? Prochaine tentative à l’automne 2024 (La Rochelle) ? Au printemps 2025 (Rotterdam) ? … Y aller avec un peu plus d’humilité, le marathon ça se respecte, le départ sera certainement plus prudent.
Avant d’y aller, il va surtout falloir que je m’achète des cuisses ou au moins que je les prépare un peu mieux
physiowork.fr/renforcez-les-muscles-de-vos-hanches/

Stéphane

« Mon 1er Marathon / Paris 2024 » par Jonathan Cherel

Réveil à 5h30 pour réaliser mon premier marathon ! Objectif du jour : « prendre du plaisir et rester concentré ».
Je retrouve 2 amis avant le départ pour effectuer cette course emblématique ensemble. Lors de l’échauffement, j’ai la joie de tomber sur notre SAM qui semble être en pleine forme et prêt à en découdre. Avant notre départ, la musique se lance sur la plus belle avenue du monde. Je réalise la chance d’être ici et les premiers frissons montent. La stratégie du jour sera la régularité et la patience : 4 minutes 15 pour chaque km et courir avec le meneur d’allure pour passer sous la barre des 3h.Et pan ! Le départ est donné pour cette course qui s’annonce exigeante.

  • Le premier semi se déroule comme sur le papier. Passage en 1h29’24. Je reste concentré mais je profite également des 40 groupes de musique présents sur le parcours ainsi que des différents monuments historiques de la plus belle ville du monde.
  • 30ème km, le marathon commence vraiment maintenant. Je rattrape la flamme des 3h qui était partie 1 minute avant moi lors du départ. Une fois à sa hauteur, je décide de le dépasser pour rester sur mon allure. A priori si je termine ma course devant lui, l’objectif sera atteint! Les sensations sont bonnes mais il reste encore 50 minutes !
  • 40ème km, dernière montée en pavés. Le meneur d’allure me rattrape et me double. Un début de crampe se fait ressentir dans le mollet droit. Je réalise que si je ralentis et que je perds seulement 1 minute sur les 2 derniers kilomètres je serais hors objectif. Quelle course ingrate !

Je sais que cette dernière partie devra se jouer au mental. Je décide de me ressaisir pour rattraper le meneur d’allure et même de le dépasser de nouveau. Lors de la dernière descente, j’aperçois de nombreux participants à l’arrêt total et je découvre la signification du fameux « Mur du marathon ». Je regarde mon chrono et je sais que je n’ai pas le droit de faillir. Dernier virage à droite et je distingue l’arche d’arrivée. J’y suis ! 2h58’50. Yessss ! Quel soulagement ! Quelle explosion émotionnelle !

Une course incroyable qui restera gravée dans ma mémoire. Du dépassement de soi ainsi que du partage à la fois avec mes amis, mon club et les supporters sur place et à distance. Maintenant place au repos avant le prochain objectif : les 90 km du Montblanc qui s’annonce également riche en émotion.

Jonathan

« Mon 1er Marathon / Paris 2024 » par Valentin Le Sech

Objectif : Moins de 3h
Stratégie dé départ : Allure katofil jusqu’au 30ème (les quais) et après on voit.
Il est 8h, Paris s’éveille. La tension monte, il fait 14 degrés sur la ligne de départ. « Le premier départ est le bon » comme dirait Patrick Montel, quelques 54000 coureurs ont pour objectif de rallier l’avenue Foch après les 42km195. C’est ma première expérience sur la distance et nous arrivons en « confiance » avec les copains au vu de la bonne prépa. Nous avons la chance de se retrouver avec Sam au deuxième km pour essayer de courir ensemble mais rapidement (au 7ème) je décroche. Le rythme n’est pas régulier, trop de yoyo tue le yoyo. Au 15ème, j’ai déjà un début de crampe à l’ischio droit et je me dis que ça va être dur de tenir les 4’00min/km (katofil comme dirait le TRC). Malgré tout, ça avance et je suis plutôt régulier. J’ai réussi à contenir les crampes et à maintenir le rythme jusqu’aux quais (au 30ème). Je sais que ça monte et que ça descend pendant 6km donc j’accepte de perdre 10,15,20s dans cette partie afin de ne pas exploser. Au 37ème km, c’est le fameux mur qui arrive (au sens propre du terme), proche de Roland-Garros. C’est la marche des zombies, les gens crampes, vomissent, s’allongent… J’ai même cru voir notre Thomas Poirier mais ce n’était qu’un rêve, signe que je commençais à perdre en lucidité.En haut de la côte, un petit calcul rapide pour s’assurer que l’objectif va être atteint. Les quadris sont au bord des crampes mais mentalement ça tient. Je ne cherche pas à réaccélérer pendant les 5 derniers km car je souhaite finir lucide et sans s’être arrêté des 42kms. La fin approche, il y a du monde partout, le parcours est super et la dernière ligne droite arrive enfin. C’est le moment de savourer… Objectif atteint !!

Résultat final : 2h56’23
Sentiments à l’arrivée : joie, kiff, heureux, horrible, plus jamais, c’est quoi ce sport !!

Bravo aux coureurs de l’ECBT, une belle expérience 😁

Val

« Mon 1er Marathon / Paris 2024 » par Hugo Roquais

Mon marathon peut se résumer en seulement deux mots, douleurs et émotions.
C’était mon premier marathon, j’ai pris le départ avec une blessure pas totalement guérie, une préparation qui a été écourtée… Ces conditions n’ont pas facilité la course, les premières douleurs sont apparues au 16eme kilomètre ! Mais elles ont été toutes balayées quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, tellement d’émotion sont sortis, le sentiment d’accomplissement est juste incroyable.
Je reprendrais le départ d’un marathon c’est certain !
Hugo

« Mon 1er Marathon / Paris 2024 » par Samuel Roy

Après une nuit en roulotte au camping de Paris, le réveil matinal se fait en compagnie de mes amis. Ensemble, nous partageons notre 1er rituel pré-marathon : une assiette de riz et de bananes. L’ambiance est déjà chaude à 7h30 sur les Champs-Élysées. Avec des conditions climatiques idéales—15 degrés, un ciel nuageux sans vent—tout est réuni pour une journée parfaite.
À 8h00, je prends place dans le sas préférentiel, me rappelant le mot d’ordre du jour : respecter mon allure et bien gérer les ravitaillements. Mon objectif initial est de terminer en 2h48. Je souhaite avant tout jouer la sécurité, éviter les risques inutiles et profiter pleinement de mon premier marathon.
Les premiers 28 kilomètres se déroulent sans encombre ; je me sens à l’aise et garde mon énergie en réserve pour la suite. Je me dis que je vais pouvoir accélérer à partir du 34ème kilomètre… Mais contre toute attente, c’est à ce moment que les choses se compliquent, des crampes d’estomac, des vomissements et des crampes musculaires… Déconcerté et frustré, je continue tant bien que mal et termine la course en 3h10, bien loin de l’objectif que je m’étais fixé.
Malgré la déception, je retiens que l’essentiel réside dans l’expérience partagée. Ce weekend passé à courir à travers les rues de Paris avec mes amis reste un souvenir mémorable. Tous ont réussi une belle performance, et l’atmosphère fabuleuse de cet événement me laisse déjà rêveur d’une revanche. Une chose est sûre, le marathon de Paris est une épreuve extraordinaire, un défi que je suis impatient de relever à nouveau !

Sam

Récit d’Ironman FRANKFURT 2023 par Salah

Ironman de Frankfurt 2 juillet 2023

2023 est pour moi une année exceptionnelle, car j’ai enchainé les expériences : 

* Préparation de la VAE ingénieur (dossier, mémoire et Toeic)
* Membre du jury de la cour d’assise de Rennes sur l’affaire du magicien Pédophile
* Travaux à la maison (cuisine, terrasse …)
* Changement du poste avec une restructuration de l’entreprise
* Ironman de Frankfurt
Lorsque je me suis inscrit à cet Ironman en Allemagne, je ne savais dire qu’une seule phrase dans la langue de Goethe : « Ich weiss nicht was soll es beudeuten dass ich so traurig bin » – « Je ne sais pas pourquoi je suis aussi mélancolique aujourd’hui ».
Comme je pressentais qu’il serait difficile de placer cette citation durant la course, je me suis connecté sur Google Trad et j’ai également appris à dire : « Hilfe, hilfe, ein krampf » – « au secours, une crampe ! ». Moins poétique mais certainement plus utile pour les 3,8 km de traversée du lac (Langene Walsee) qui me hantent… surtout quand j’ai appris que la température de l’eau est à 25°C. Mais je me rassurais en me disant qu’ils allaient tout faire pour que la combi soit autorisée.
Frankfurt,
Dimanche 02 juin 2023,
Il est 3 heures du matin et je suis devant mon gatosport et mon mug de café, dans ma chambre Airbnb. Je n’ai pas plus faim qu’envie de prendre le départ de cet Ironman.
Je suis concentré sur ma course et à la veille de mes 44 ans je suis aussi en train de me demander pourquoi je m’inflige une telle chose, moi qui n’ai jamais dépassé la distance L. J’éprouve de l’angoisse. Mais prendrais-je le départ si je n’éprouvais pas cette peur de l’échec ?
Cela fait quelques semaines que j’oscille entre doutes et excitation. Mais cette même fébrilité est là lorsque je prends le départ d’un L Frenchman, alors il n’est pas étonnant d’éprouver cette sensation au départ du monstre Ironman avec ses 3,8 km de natation, 180 km de vélo (182 à Frankfurt) et 42,195 km de course à pied.
Ce matin, à cette heure matinale, c’est la peur qui prend le dessus. Je suis d’autant plus angoissé que la température du lac où nous nagerons est à 23,5 degrés (je viens de vérifier sur mon portable mais ce n’est pas très fiable) et que les combinaisons sont interdites à partir de 24,5 degrés. L’épreuve de la natation sans la flottabilité apportée par le néoprène me compliquerait bien les choses, moi qui suis un piètre nageur.

4h15 : Je quitte mon Airbnb pour me rendre à la navette de départ, située à 25 mn de marche. Il fait encore nuit. Des coureurs sortent de différents immeubles. Cela me fait penser aux petites tortues qui, à peine sorties de l’œuf, avancent, déterminées à rejoindre l’océan.
Je croise aussi quelques noctambules dubitatifs face à ces femmes et hommes en trifonction moulante dans la rue.
4h45 : La navette démarre pour 30 mn de trajet. Je suis debout. Je ne suis plus à ça près.
5h45 : Après un embouteillage de navettes qui nous a contraints à finir le dernier kilomètre à pied, j’arrive dans le parc à vélos. Le jour se lève. A peine entré, j’entends un coureur dire à son camarade : « Regarde, ils la mettent ». Je comprends tout de suite de quoi il s’agit et, pour me rassurer définitivement, je scrute le fond du parc à vélos.
Effectivement, après avoir réglé et gonflé leurs vélos, les triathlètes enfilent leur combinaison. Ouf ! Elle a donc finalement été autorisée par le comité de course.
6h20 : Près de 3.000 coureurs en néoprène noir et bonnet de bain rouge sont rassemblés sur la plage. Dans quelques minutes, le départ des professionnelles femmes, puis un handisport, et enfin nous nous élancerons par groupe de 6 toutes les 4 secondes. Je me place dans le SAS >1h30.
Pour l’heure nous sommes encore tous ensemble, chacun face à son propre défit, chacun face à son Everest.
La sono crache une musique galvanisante, puis un clapping des 3.000 concurrents est lancé, sous le bruit de l’hélicoptère de la télévision allemande qui diffuse en direct cet événement, championnat d’Europe oblige.
Le coup de pistolet retentit alors que s’élèvent d’immenses flammes pyrotechniques. Les professionnelles femmes courent et plongent à l’eau, bientôt suivis par les autres concurrents. Nos 3.000 cœurs battent à l’unisson. SAM choisit de se mettre dans le premier sas (les plus rapides), je choisis le dernier > 1h30 (les plus originaux).
7h00 : Je vais rentrer dans l’eau parmi les derniers. Je viens de donner ma bouteille d’eau vide à un spectateur pour qu’il la jette dans une poubelle. Il a accepté avec sourire et m’a soudainement pris dans les bras pour me donner une forte accolade. Surpris, je suis touché par ce geste de respect et d’affection.
Mes premiers mouvements de crawl me libèrent. Je ne suis plus dans le doute, je suis parti pour cette folle aventure.
Je m’efforce de tenir le cap des grosses bouées jaunes et oranges qui marquent le parcours que j’ai appris par cœur : d’abord un rectangle de 1,5 km, puis, après un rapide passage sur la plage, un grand triangle de 2,3 km.
Je termine la première partie de 1,5 km en 45 mn, ce qui est un temps normal pour moi. Après quelques pas courus sur la plage, je m’élance pour le triangle de 2,3 km.
Je ne peux m’empêcher de faire toutes sortes de calculs afin de me rassurer sur le fait que je sortirai avant la barrière horaire de 2h20 pour cette première épreuve. Je pense à Cédric, un Belge rencontré la veille, qui retente l’Ironman après avoir été éliminé dès la natation il y a trois ans. Sorti de l’eau au-delà des 2h20 autorisées, les arbitres lui avaient pris son dossard et ne l’avaient pas laissé partir à l’épreuve de vélo.
J’ai maintenant le soleil en face et il est très difficile de se repérer. Un nageur s’est mis à la brasse pour mieux s’orienter. Je le suis quelques mètres puis le dépasse (et c’est rare que je dépasse en natation).
Dernier virage, dernière ligne droite de 800 m. Je sens l’arrivée d’une crampe. Je fais quelques étirements avec ma jambe droite, sans cesser de nager. Ça marche : kein krampf !
Il doit maintenant rester 400 m. J’entends la sono sur la plage. Ça me motive.
200 m. Beaucoup de kayaks et bateaux en haie d’honneur. Puis la plage. Je suis sauvé. Pour moi, la course va commencer.


Des spectateurs m’applaudissent chaleureusement. Je comprends qu’ils saluent l’effort et non le chrono, l’homme et non l’athlète. Ça me touche.
J’enlève mes lunettes, mon bonnet et cours sur le tapis. Je regarde ma montre. Il est 8h41. J’ai mis 1h41, ce qui n’est malheureusement pas une contre-performance pour moi. Mais j’ai une bonne avance sur la barrière horaire qui empêche de quitter le parc à vélo à compter de 9h30.
Je récupère mon sac bleu et m’assois dans la tente vestiaire. Je dépose mon bracelet puce pour ne pas gêner l’enlèvement de la combinaison lors du passage de la cheville gauche. J’enfile des jolies chaussettes, achetées au village Ironman et je comprendrais plus tard que c’est une grosse erreur (elles taillent grand et favoriseront les ampoules pendant la course à pied).
Casque sur la tête, chaussures vélo aux pieds, je fonce récupérer mon vélo dans le parc déjà bien vidé.
08h53 : Premiers tours de roues. Même si, physiquement, le plus dur reste à venir, je sais que, à partir de maintenant, j’ai les armes pour me battre. J’ai survécu à l’étape de la natation et j’ai vraiment envie d’en découdre maintenant, sur la terre ferme.

Je ne vois pas passer les 20 premiers km. Le parcours est totalement plat et je ne quitte pas les prolongateurs. Je les parcours à 34 km/h.
Les premières côtes arrivent ensuite. Les habitants des villages traversés ont installé des chaises devant chez eux et nous encouragent.
Une zone de 500 m de pavés nous chahute, dans un joli village.

Sorti à la fin de la natation, je passe mon temps à dépasser des cyclistes sans jamais me faire reprendre.
Une connexion se crée entre moi et les supporters. Dès que j’aperçois un groupe, je lance une « Olé », pour occuper l’esprit, cela jusqu’à l’arrivée.
Km 85 : Je suis dépassé par le premier de la course qui m’a pris un tour (sur les 2 boucles de 91 km formant le parcours). Je suis vraiment impressionné. La différence d’allure est telle qu’on croirait qu’il est à moto.
Km 91 : Retour à Frankfurt avant de repartir pour la deuxième boucle.
Je commence à avoir chaud. Je mange peu mais bois beaucoup. Des ravitaillements sont installés régulièrement. Des bénévoles nous tendent de beaux bidons estampillés Ironman avec de l’eau fraîche ou du coca, au choix. Il suffit alors de jeter son vieux bidon dans la borne dédiée et de repartir avec le neuf.
Km 120 : Je suis bien. Je commence à faire le compte à rebours et à me dire que je pourrai commencer le marathon vers 16h.
Km 140 : Sur le bord de la route, un jeune enfant avec ses parents, m’encourage avec enthousiasme. Je me vois à son âge. Il me touche, je ne sais pas pourquoi. Je ralentis et lui tends mon bidon Ironman avec un sourire. Il le saisit et se tourne immédiatement tout fier vers sa maman qui lui décroche un sourire attendri.
Km 155 : J’ai chaud et je commence à avoir mal un peu partout, surtout à la nuque. Envie de me redresser. Je m’aperçois alors que cela fait environ 5h30 que je pédale. Je décide de m’arrêter, le temps d’une envie naturelle. Grand bien m’en a pris car je n’ai plus mal quand je repars 2 mn plus tard et je termine sans grande souffrance.

15h50 : Arrivée à la transition 2 après 6h57 pour les 182 km (1.600 m de D+), soit 26.2 km/h de moyenne, je dépose mon vélo, puis prends le temps de mettre mes chaussures, ma casquette Ironman et c’est parti pour un marathon !
15h55 : Déjà 8h56 de sport au moment de l’entrée sur la piste du marathon.
Le marathon consiste en 4 boucles de 10,5 km de part et d’autre du Main, sur les quais.
À chaque passage de boucle nous recevons un chouchou de couleur différente. Au quatrième chouchou on repart sur le parcours mais à la moitié on tourne vers le tapis rouge à droite pour atteindre le graal à 200 m de là.
L’avantage de ces boucles est de nous replonger au milieu des coureurs (certains ayant plus de tours que d’autres).

Je rentre donc sur le circuit et à deux km environ, je rejoins SAM qui porte déjà 2 chouchous au poignet droit. Il a donc plus d’un tour d’avance sur moi. Je repars, heureux d’avoir vu SAM, mon poto. Je ne peux imaginer que ce marathon sera un calvaire pour ce champion, qui tombera à 6km de l’arrivée mais se relèvera dans la tente des secours et ira chercher en lui la force nécessaire pour terminer le marathon et franchir la Finish Line.
Je n’avais pas appréhendé particulièrement ce marathon, s’agissant de la discipline où je suis le plus à l’aise (je l’ai couru en 02h55 à Rennes en 2019). Mais là, je me rends très vite compte que ça va être difficile. Il fait lourd mais avec un peu d’air. Je ne cherche pas à maintenir un rythme. Je m’efforce juste de courir d’un ravitaillement à l’autre, soit environ des bonds de 3 km.
Et à chaque ravitaillement, je m’arrête et tente de faire baisser la température de mon corps : je bois un verre d’eau, m’arrose la tête, je bois un verre de coca bien frais, mets des glaçons dans ma casquette, encore un verre d’eau, une éponge mouillée sur la nuque, et je me remets à courir jusqu’au ravitaillement suivant où je recommence ce cérémonial, toujours dans le même ordre.
A la fin du premier semi, la douleur de ma cheville se réveille. Je prends conscience que le deuxième semi va être un vrai calvaire pour moi. Je cours comme un automate en alternant course et marche.
Au fil des tours, les chouchous s’accumulent sur mon poignet droit. Je m’accroche aux supporters, qui nombreux sur les bords du parcours m’encouragent. Certains me parlent en français en voyant mon prénom et le drapeau tricolore sur mon dossard.

Je m’accroche à l’idée que le plus dur est fait, que c’est le dernier tour en entier. Je m’efforce d’occuper mon cerveau pour l’empêcher d’écouter ma cheville qui me fait de plus en plus souffrir.
C’est à ce moment-là, que ma montre, achetée spécialement pour l’Iron, me lâche (batterie déchargée). Je suis dégouté, perturbé dans mon effort mais continue ma course en détachant, problème technique oblige, du chrono. Je sais alors que si maintient le rythme, je finirais l’Iron sous les 13h00.
Km 40 : Je récupère le dernier chouchou, le rouge, synonyme d’une délivrance proche. Je suis sur un nuage, toute ma fatigue de la journée s’est évaporée. Je longe le parc à vélo et je bifurque à droite pour l’arrivée ! On y est : le tapis rouge, la foule en délire, les hurlements, les pom-pom girls, la musique à fond et enfin l’arche d’arrivée !
J’ai réalisé cet Ironman en 12h44, mon 1er chrono sur cette distance. Pourtant, cette course me marquera plus que les autres, car I’m an IRONMAN.

Salah

Triathlon L de Deauville 2023

Après Guer en équipe et le M de St M’Hervé, me voici sur le L de DEAUVILLE. Je connais en partie le parcours et sa difficulté majeure, la fameuse côte Saint-Laurent. Dans mes souvenirs pour l’avoir gravi 3 fois en 2016, elle est dure mais ça passe bien. 

7h30, départ de la maison pour rejoindre mon pilote du jour, Bruno avec qui nous avons prévu de faire l’aller-retour dans la journée. Nous arrivons vers 10h30, le temps de trouver une place de stationnement, et comme un signe, nous voici au pied de cette première difficulté du jour.
Direction le Tri Expo afin de récupérer nos dossards, bonnets et tout l’attirail du triathlète avant de nous diriger vers la supérette que je m’achète une salade de pâtes et de la pastèque, je n’ai pas eu le temps de préparer mon repas la veille.
Après cette pause repas à la voiture, nous finalisons nos affaires et direction le parc à vélo, il est encore tôt, Bruno souhaite prendre un petit café. Le café du soleil en bord de plage c’est pas mal. Finalement pas de place pour nous, le glacier juste à côté, et bien non plus car pas de CB à moins de 10€, vive le sans contact.
Finalement Bruno trouve son bonheur ou du moins un café à la buvette Coca Cola.
Il est temps, allons rejoindre les copains Froggies au parc à vélo, il ne s’agirait pas d’être en retard. Chacun s’affaire plus ou moins vite, ou bien fait un aller-retour rapide à la voiture pour récupérer sa combi. Tout ce petit monde est presque prêt, photo de groupe.
Le sable et la mer nous appel, l’heure de la baignade approche et le speaker nous annonce une température surprenante pour la saison 20,7 😳, au moins nous n’aurons pas froid.

Départ de la première vague, ça bagarre un peu au début jusqu’à la seconde bouée, ensuite ça déroule, fin du premier tour et une longue sortie à l’australienne qui est certes très sympathique pour les spectateurs mais moins pour les nageurs, ce n’est que mon avis mais je le partage.
Le second tour s’enchaîne sans trop de difficultés, je ne suis pas très bon nageur mais je trouve ça rapide, après une longue course pour rejoindre le parc à vélo je prend quelques secondes pour regarder ma montre, 1975m à l’entrée du parc, il en manquait bien de la distance dans l’eau.

Transition plutôt rapide, mais oh surprise, la sortie du parc est loin, très loin.

Enfin sorti, je saute sur mon vélo, mettre du rythme mais rester calme la Côte arrive vite, et c’est partie, première difficulté et dans mes souvenirs c’était plus facile.
Très rapidement je passe sur le petit plateau, puis je change mes pignons assez rapidement, mais je m’oblige à en garder un dernier pour le mur après le virage, sinon je vais rester collé au bitume.
Le fameux mur est vraiment difficile, la foule en folie nous encourage et à quelques mètres du sommet des voix hurlent des « Allez Flo » à s’en peter les cordes vocales, je passe le sommet, mais il me faut quelques hectomètres pour retrouver mon souffle. C’est partie pour le vélo, et ça part fort. Je remets les jambes en route, les kilomètres s’enchaînent comme les bosses, et nous revoilà dans la côte St Laurent avec toujours autant de supporters et supportrices et nos  Froggies Titi, Lisa, Océane et les familles qui nous crient dessus pour que ça monte et ça passe à nouveau mais c’était chaud, j’ai de nouveau besoin de reprendre mon souffle.
Le second tour sera moins rapide pour ma part, je n’arrive pas à manger avec cette chaleur, seul les liquides passent bien.
Et voici la dernière descente avant de poser le vélo.

L’heure de la transition arrive, il ne reste plus beaucoup de 2 roues des Froggies dehors.

Je démarre la CAP sur un rythme de 4’55 – 5’00 au kilo. Je me sens bien mais cela n’a pas duré bien longtemps. Avant la fin du premier tour, je marche un peu pour calmer le cardio et je repars tranquillement. Nous nous croisons régulièrement entre Grenouilles 🐸 et nous nous encourageons, par un clin d’œil, un petit signe de la main, on se tape la main en se croisant mais ceux qui me double m’encourage et ça fait plaisir.
En fin le dernier des 4 tours et ce dernier passage dans le sable, pas bien long, mais casse pied.
Derniers efforts et voici l’arrivée qui se présente devant moi, enfin, je suis heureux d’en finir, un signe vers le ciel pour mon ami lui aussi parti trop tôt.

Dernier tronçon du parcours, rejoindre le ravito et là ça ne rigole pas. Fruits, charcuterie, gâteau salé, gâteau sucré, bonbons et surtout la 🍻. Oh qu’elle fait du bien, ça change de la boisson isotonique.

Merci à tous pour cette très belle journée de sport à vos côtés.
Un grand merci à nos supportrices et supporters pour leurs encouragements et enfin, merci Bruno qui a assuré le trajet aller-retour au volant.
À très vite pour de nouvelles aventures

Les photos d’Océane
Les photos de Titi

Le classement ECBT
Le classement complet

Flo BZH

Quand deux têtards deviennent grenouilles

Triathlon de la Côte de Granit Rose – TRÉGASTEL
 

Après avoir fait notre premier Triathlon à Guer en équipe et celui de Fréhel (S), nous voilà parti direction Tregastel pour notre premier M. Les têtards deviennent de vraies grenouilles…

On arrive la veille pour venir encourager les grenouilles engagées sur le swim run (Stéphane, Sébastien et Valentin en duo avec Pauline). Paysage sublime, on en prend plein les yeux : eau turquoise, sable blanc, ciel bleu. Comme un air de caraïbes.

Après un dîner de champions « des pâtes » avec Val et Pauline on se couche tôt pour essayer d’être en forme pour la course. Debout avant le réveil, on se prépare tranquillement pour retrouver la plage de Trégastel, toujours aussi belle.

LISA ~ 11h22 : départ des 54 féminines. L’eau est saisissante et transparente. À la sortie à l’australienne je me rends compte que je suis dans les dernières filles, mais je reste motivée.

AXEL ~ 11H30 : Départ des juniors et seniors. Ça part au sprint, je laisse les animaux partir… j’arrive à poser ma nage rapidement et je remonte des places grâce à une belle trajectoire mais loin derrière Valentin qui sort de l’eau dans les premiers.

LISA ~ Transition express, je vois que les vélos des gars sont toujours dans le parc. J’ai pas si mal nagé que ça alors !
2 boucles à faire en vélo. Parcours assez roulant. Valentin me double rapidement suivi par Axel quelques minutes plus tard. J’essaye de profiter un peu du sublime paysage mais mes jambes commencent à fatiguer.

AXEL ~ Transitions plus rapide que la dernière fois, les deux grenouilles sont déjà sur la route alors je ne traîne pas. Vent de dos sur le début du parcours ça roule. Je double Lisa qui me donne les écarts et en arrivant dans la côte de Pleumeur-Bodou, je croise valentin puis demi tour et retour Tregastel vent de face.
Lors du deuxième retour je gère mon effort en gardant ma place car le parcours CAP n’est pas plat.

LISA ~ Au bout de près d’une heure et demi à pédaler, je pose enfin le vélo. Et c’est parti pour la CAP : deux boucles au programme avec un beau dénivelé et des passages dans le sable.
En sorti de parc, je croise Valentin suivi de très près par Axel. Ils finissent leur 1er tour. Petit à petit je récupère quelques places sur les autres coureurs.
L’effort est dur à gérer. Je profite de tous les ravitos pour me rafraîchir un peu. Aller plus qu’une descente et l’arrivée. Je vois Axel qui m’attend et m’accompagne sur quelques mètres. Je donne mes derniers effort dans le sable pour passer la ligne d’arrivée et je vois mon temps : sous 3h validé pour moi !

AXEL ~ Surprise en arrivant au parc je croise Val qui finit sa T2. Motivation supplémentaire pour vite enfiler les baskets ! J’ai Valentin en point de mire pendant tout le premier tour mais je n’ose pas faire l’effort car peur de faire un joli pop-corn avec ces premières chaleurs. Je gère mon effort et je reviens sur lui au 6 ème kilomètre. On échange quelques mots et on fait route ensemble jusqu’à voir Lisa. On en profite pour l’encourager. Juste avant les dernières difficultés Valentin me dit : « Vas y tu es plus fort » (il a juste le swimrun dans les jambes de la veille).
Sans le vouloir l’écart se fait et je déroule jusqu’à la ligne. Et la SURPRISE !! 2H16 sur mon premier M.

Axel : 2h16
Valentin : 2h18
Lisa : 2h57

Retour à la maison les pieds endoloris par les ampoules. Vivement Deauville pour remettre ça

Lisa et Axel