Prépa
On décide de faire une prépa assez longue et on fait appel à Guillaume pour nous faire un programme adapté à notre niveau. Pendant 4 mois le menu est simple : 4 séances par semaine ; 2 footings, un frac le jeudi soir et une sortie longue le dimanche (ça en fait du papotage !). On profite de l’émulation de la piste du jeudi soir pour être à fond sur nos fractionnés, merci à toutes les grenouilles et grenouillettes du jeudi soir pour les encouragements et bons conseils (et les lièvres : Axel mais aussi Viviane sur la dernière grosse séance).
Marathon
C’est le jour J. Nos familles sont à fond pour nous encourager et même Marine Leleu est sur le bord de la route pour nous donner de l’énergie. Après un samedi pluvieux, la météo est au top : 7 degrés, grand soleil avec un petit vent pas méchant.
~ 9h : top départ, c’est la cohue, les SAS sont immenses et devant nous les flammes des 4:30, 4:15 et 4:00 sont à doubler. On zigzag, on essaie de ne pas se perdre, de respecter notre allure tout en doublant (mission impossible), c’est très inconfortable.
~ km 9 : on a pris du retard au départ, on commence à peine à trouver notre rythme, mais on croise déjà nos familles pour la 1ere fois, ça nous donne plein d’énergie !
On leur donne nos manchettes, ils nous donnent en échange des flasques d’eau, des gels et un sourire 🙂
~ km 21 : je commence à comprendre pourquoi un marathon c’est difficile, l’allure est assez rapide et des petites douleurs commencent à apparaître, il faut temporiser car il nous reste encore 1 tour. Je me suis un peu mélangée les pinceaux sur ma prise de gel (lucidité KO ?) alors je passe sur une stratégie « manger le plus possible » et je retombe sur mes pattes.
On a recroisé nos familles, échangé un petit sourire et une gorgée d’eau.
Je suis rassurée par la présence de Lisa et Justine à mes côtés, comme à l’entraînement : formation grenouillette, ça va le faire !
~ km 30 : on recroise nos familles, pour le dernier ravito en eau.
Le groupe se sépare, le rythme était légèrement au dessus du plan et Justine ralentit un peu (la crampe au mollet arrive…).
Je suis super heureuse de passer le km 30, je me dis que le mur n’est pas là, il me reste de l’énergie, plus que 12 km !
Avec Lisa on court, on court, on court. Je regarde moins ma montre (on ne risque plus d’aller trop vite), soit elle passe devant et je m’accroche soit l’inverse, on s’encourage, je sais que le rythme est bon.
~ km 35 : là on sait bien qu’on est entrain de faire un marathon, pas de doutes : Lisa a l’impression d’être au seuil (c’est donc à ça que servait le fractionné ?), on a toutes les deux mal au dos (?) et on pense fort à Juju qui est seule.
Je prends mon dernier petit gel, le « coup de fouet », c’est mon dernier gel et ça me remotive.
Maintenant c’est pas compliqué : faut tenir jusqu’à l’arrivée, je ne m’autorise pas à ralentir, on est si proches du but !
~ km 40 à 42,195 : on arrive en ville, l’ambiance est dingue, Guillaume m’a envoyé un sms : je sais qu’ils sont sur la dernière ligne droite, ça nous donne des ailes
L’arrivée semble toujours plus loin, mais on finit par y arriver, main dans la main avec Lisa en 3h56, Justine arrive quelques minutes plus tard en 4h03.
On verse quelques larmes, on récupère notre médaille et nos huîtres, sacrée matinée !
Océane

