ceux que cela intéresse !
Pour mémoire, j’ai obtenu le 8 septembre 2024 ma qualification en faisant 3ème de ma catégorie en 5h03 au 70.3 de Knokke-Heist en Belgique. Pourquoi là-bas ? Parce que l’épreuve était après un mois de vacances ou je pouvais m’entraîner comme je voulais et parce que c’était tout plat ! J’avais fait l’année précédente le L du Bayman en mode tranquille pour la partie vélo pour voir si ça passait côté dos, 12 ans après la détection d’une double hernie discale qui m’avait limité à des S et M depuis tout ce temps. C’est mon fils Gautier qui m’avait indiqué que mon temps au Bayman pouvait laisser penser qu’à mon passage l’année suivante en catégorie 60-64 ans avec une vraie préparation, la qualification n’était pas hors d’atteinte, cqfd !
Cette fois, la préparation s’avérait pour le world championship 70.3 plus compliquée :
– une préparation hebdomadaire à intégrer avec un horaire de travail (de bureau) en septembre et octobre avec minimum 50 heures par semaine,
– un parcours avec beaucoup de montées et donc beaucoup de descentes ce qui est au-delà d’un point faible avec une véritable phobie des ravins et des dénivelés importants en descente…
– un corps qui ne tenait plus sur les deux dernières semaines de gros travail : très mal à la hanche côté gauche en vélo au bout de 45 mn, arrêt de la cap pendant 10 jours à cause d’une grosse contracture au mollet gauche …
Après l’idée de départ était surtout de se faire plaisir car je n’avais bien entendu aucune ambition au classement général .
Pour la course proprement dite, je suis arrivé au dernier moment vendredi fin de matinée, le temps de faire la reconnaissance du circuit vélo et récupérer obligatoirement mon dossard et ce, avec un très beau soleil et 23 degrés !
Après un samedi repos et suivi de la course féminine notamment de Lucy et Marjo … et plus tard d’Anne Roux de Rennes Tri en 60-64, amie proche de la famille, place à la course le dimanche matin.
Très stressé le vendredi, focalisé sur les descentes en vélo, j’étais mieux le samedi, convaincu que je pouvais y arriver et pas si mal le dimanche avant la course !
Mon groupe d’âge est parti à 9h03 avec une toute petite houle dans une mer très salée. Au final, j’ai fait 50 m de plus dans ma natation, pas trop dedans toujours focalisé sur ce qui m’attendait après, soit 1950 m pour le 107eme temps de mon groupe d’âge.
Ma t1 a été bien ratée puisque je n’arrivais pas tout d’abord à trouver mon sac avec le casque puis ensuite j’ai eu beaucoup de mal à retrouver mon vélo probablement en stress après le 1er épisode ! 3 bonnes minutes perdues bêtement par rapport aux autres M5 !
Le programme vélo était bien relevé avec 1785 m de dénivelé (soit grosso modo le dénivelé de la montée de l’Alpe D’Huez) et un peu de vent latéral. J’étais bien dans mes watts prévus entre 190 et 210 dans les montées. Si j’ai tenu mon rang dans la descente sinueuse de début de course, je savais que cela allait être très compliqué pour moi dans les autres descentes ultra rapides ; ma vitesse max a été de 63 km/heure alors que beaucoup descendaient à plus de 80 km/h (90 pour les pros). J’ai pourtant pris sur moi mais bien à la rue sur les descentes qui représentaient 40 km du circuit vu qu’il n’y avait pas de plat ! J’ai passé mon temps à me faire gueuler dessus en anglais par des gars qui me doublaient. En regardant de près, je perds un bon 10 mn par rapport à des mecs de mon âge qui descendent juste normalement… Quasi 100 % de vélos de chrono et beaucoup de roues pleines même dans ma caté !
Un peu surpris de la chaleur, j’ai bu en vélo 3 bidons de 0.8 litre ! Pour finir, un peu frustré (même si je m’y attendais) de mon vélo car j’étais pas mal du tout sauf les descentes. Je n’ai pas été trop ennuyé par mon dos mais en utilisant très peu le prolongateur immédiatement douloureux !
101eme temps de ma caté au final sur le vélo.
Cette fois bonne t2 de passage du vélo à la cap avec la particularité que le 2nd parc à vélo était dans un parking souterrain : pas facile de se repérer avec une visière de casque intégrée.
Ensuite place à la course à pied : assez à l’aise jusqu’au 14e km, ça a commencé ensuite à être plus dur avec différentes douleurs qui sont apparues mais j’ai quasi tenu le rythme jusqu’au bout avec une 66eme place sur la cap et 1h48. Pas mal pour moi après le dur circuit de vélo mais l’ambiance de folie sur place et l’enjeu m’a porté sur la fin de course !
J’étais finalement un des rares à ne pas être en shoes carbone même dans ma caté (j’ai couru en Saucony Endorphin Speed 5).
Au final je suis finisher (cf la photo avec la médaille !!!) avec une 88e place sur 157 arrivants dans ma catégorie 60-64 de ce world championship. C’est mieux que prévu en classement malgré un temps très mauvais temps en soi de 6h00 (2812e sur 3331 toutes classes d’âges confondues). C’est une belle expérience, je suis encore dans les étoiles ! Une petite frustration subsiste tout de même en me disant que la perte de temps en T1 et freiner moins en descente, c’était objectivement 30 places de mieux …
Toute cette aventure n’aurait pas été possible sans Gautier et ses plans d’entraînement et à tout le reste de la famille, Nathalie, Victoire et Marie qui m’ont tous énormément soutenu pendant la préparation et pendant la course avec une incroyable équipe sur place floquée « team Jean-Luc », avec mes photos en grand et Gautier avec son porte-voix !
Merci encore à tous ceux qui m’ont envoyé des messages par SMS, WhatsApp ou sur mes publications Strava !
Place désormais à la détente et à la récupération.
Le retour a été un peu compliqué, ma valise roulante m’a servi de déambulateur hier pour mon retour MARBELLA – MADRID – NANTES…
Jean-Luc

