Des Froggies au marathon de New-York 2014

Fabien et moi-même (Babeth) étions inscrits au marathon de New-York 2014, voici mon CR :

Marathon New-York : 02 Novembre 2014

04h30, le réveil petits oiseaux sonne (vive les smartphones), mais comme toutes les nuits précédents les grandes courses, je suis déjà réveillée en ayant fait plusieurs fois le film de la course.

Nous descendons au restaurant de l’hôtel pour un petit déjeuner bien costaud car il va nous falloir attendre assez longtemps notre départ.

En effet, celui-ci s’effectue par vague selon son temps de référence personnel, les élites partants à 09h30, la première vague à 09h40 puis 10h05 , 10h30 (la mienne) et 11h00 pour la dernière. Nous avons donc largement le temps de digérer ce repas et en plus d’ingurgiter notre gâteau-sport réalisé en France avant le départ.

Le bus affrété par Thomas Cook doit être sur site avant 07h00, heure de fermeture du pont de Verrazano, pont du départ de la course. Nous partons donc de l’hôtel à 05h45 et arrivons sur place un peu avant 07h00. Nous passons alors les portiques de sécurité sans encombre et nous dirigeons vers notre aire d’attente : l’aire orange. S’ensuit une interminable attente dans le froid et le vent (05 degrés et 50kms/h), ce qui nous laisse largement le temps de grelotter et claquer des dents entre 2 cafés et pauses pipi.

09h40, le SAS de la vague 3 est ouvert, je me dirige donc vers le départ…. Et à 10h30, le départ de la vague est donné. Je me débarrasse de mes vêtements avant de prendre le pont et passer le capteur de la ligne de départ.

Les premiers mètres se font dans l’enthousiasme, la vue est superbe sur Manhattan , le vent est très violent , le pont en montée et nous ne sommes pas échauffés ni réchauffés pour un sou. Le réveil est donc un peu dur. Heureusement, la sortie du pont nous met à l’abri et nous permet de reprendre nos esprits et notre allure de course …

La course, « the race » traverse les banlieues mythiques de New-York : d’abord Brooklyn, noire de monde qui nous encourage nous les anonymes. L’ambiance est incroyable, le public crie, encourage, les groupes de musique se succèdent et il est difficile de rester concentré sur la course tellement le regard passe de l’un à l’autre : un gars qui court en poussant son ballon, un autre déguisé en superman, des Français qui m’encourage moi la Bigoudène qui court avec sa coiffe et sa GoPro. Puis c’est le Queens, Le Bronx et pour finir Manhattan

Les premiers kilomètres passent vite et rapidement nous atteignons le semi et le premier pont pour passer sur l’île de Manhattan : 02h13, le chrono n’est pas très rapide, les jambes sont un peu fatiguées des visites des jours précédents, mais qu’importe.

Un pause photo sur le pont s’impose tellement la vue est belle sur les gratte-ciels d’autant que le soleil est là (et le vent toujours)

25,30, 35, les kilomètres défilent et les cuisses souffrent plus tôt que d’habitude (dès le 25ème, les premiers signes de fatigue apparaissent). J’en profite pour m’arrêter et filmer : le public, les groupes, le ravitaillement, les autres runners, tellement de choses à voir et à graver en mémoire. C’est une ambiance bonne enfant pour une course incroyable.

Chaque marathon est différent et il est souvent impossible de prédire à l’avance ce qu’il s’y passera ; Celui-ci sera un combat sur moi-même pour lutter contre la douleur des quadriceps explosés dès le 30ème kilomètre. Dans ces cas là, chacun a son truc, le mien est de partir à la chasse au kilomètre, un par un par tranche de 5.

Le 38ème m’obligera à marcher. La pente est plus forte et surtout plus longue. Et il reste quand même encore 4kms même si la fin est proche, même si je vois Central Park à coté. Central Park, synonyme de l’arrivée. La montée enfin terminée, je repars à la chasse au 39ème kilomètre et attend avec impatience l’entrée dans le park.

Enfin, nous y rentrons. J’ai repris ma course, le public est là , à nouveau : « allez la France » , « allez les bleus » …. Tant d’encouragements par nos compatriotes mais aussi le public , anonyme, de toute nationalité. On se rapproche du micro, l’émotion monte d’un cran, je sais que la ligne n’est plus très loin. Ça monte à nouveau, le speaker se rapproche et enfin, les gens crient, les coureurs explosent de joie, les bras se lèvent, je lève les bras, je crie de joie et franchit la Finish Line : 04h52, bien loin de mon meilleur chrono (40mn de plus) , mais qu’importe, j’ai vécu la course, j’ai senti son âme et l’âme du public qui porte ses coureurs.

Nous récupérons la fameuse médaille, et qu’est qu’elle est belle cette médaille, je la croque et l’arbore fièrement autour du cou, les bénévoles nous distribuent la couverture de survie puis effectuons les photos finish avant d’être dirigés vers la sortie après une longue marche du Sud de Central Park vers le Nord et y sortir à mi-hauteur et redescendre vers le Sud en direction de l’hôtel.

Des ponchos doublés polaires sont distribués à tout ceux qui ont choisi de ne pas récupérer leurs affaires (comme moi) et heureusement, car le retour fut ô combien long et laborieux : le corps se relâche et les cuisses deviennent encore plus douloureuses rendant le passage des trottoirs pire que l’escalade de l’Everest.

C’est avec les étoiles pleins les yeux et frigorifiée que je rejoins l’hôtel 02h00 après la fin de ma course, pour une bonne douche chaude, bien méritée

Le petit film en immersion course :

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David Carpentier : INFERNO TRIATHLON 23 aout 2014

23 août 2014 : Das ist INFERNO!!!

Après l’EMBRUNMAN en 2012, l’ALTRIMAN en 2013 je me suis présenté ce 23 août 2014 en Suisse pour l’inferno triathlon (3km natation, 100km vélo, 30km VTT, 25 km trail).
Premier constat en arrivant à Thun (ville de départ et de mon camping), si tu te balades à vélo en ville à moins de 25-30 km/heures, les mamies en vélo et les familles qui tractent leurs petits te dépassent aisément te laissant en doute sur ton état de forme…
Quelques jours de reconnaissance et me voilà à la veille de la course. Une info fait le tour du camping où quelques concurrents résidaient. Annulation de la natation (l’eau à 10-12° ), remplacée par de la course.

Le 22 est consacré aux dépôts des sacs et vélos dans les différentes et éparpillées zones de transitions. Le départ est à repenser puisqu’il va falloir courir à 7 heures du « mat ». Je mangerais sur le vélo. 18H30 briefing de course en allemand (génial) et à Mürren (1800 mètres accessible uniquement en téléphérique). Du coup je suis resté pour la pasta party sur place. 20H3O retour au camping et dodo.

Le 23 : c’est parti : La traversée du lac se fait en bateau. Un peu déçu de commencer par de la course mais au moins je suis à l’avant en débutant le vélo. 500 mètres et on se met tout de suite dedans par 4 km à 10-11% . Après c’est une course de montagne classique (dénivelé, coups de « cul » et descente). Dernier col (de 22 km), passage à 2000 m dans le brouillard (3°) et c’est la descente vers la transition VTT. Je me délecte d’un mini sandwich jambon-fromage et hop 18 km de montée (pas toujours sur le vélo, gros % dans les 2 derniers kilomètres). Passage à 2000m à nouveau dans les mêmes conditions.
Je teste la solidité de la trifonction par un vol plané en milieu de descente (la hanche et la cuisse en sang et pas un trou dans le tissu!!???) : respect!!!

Nous voilà à pied après être redescendu à 800m. L’arrivée est à 3000 métres avec la neige et le froid annoncés. Même pas mal, il faut avancer en courant, en trotinnant, en piétinnant ou en marchant. C’est violant et dur mais je le savais.
Ne pas se démobiliser, continuer à s’alimenter et s’hydrater que l’on soit bien ou mal. A 10km de l’arrivée (Mûrren), zone d’habillage : manches longues et bonnet. Dommage j’ai pas de gant.
Les panneaux défilent (lentement) 7,6,5,4,3 puis 2km. Un habitué de la course, voulant bien faire, me dit à 2km du sommet, dans 40minutes on est arrivés : 2km/ 40min??? Pas sûr que cela m’aide. Quelques passage de semi-escalade et délivrance, je suis finisher en 11H46. Il fait -2° et il neige mais que c’était bon.

Vivement le prochain défi.

David CARPENTIER

INFERNO TRIATHLON 23.08.2014 DAVID CARPENTIER

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